Plic Ploc. Ou l'art de faire du bruit en silence.
Boum. Il explose.
Tchac. Il décoche.
Crac. Il se brise.
Cacophonie, discordants accords de silences inarticulés.
Ouaf. Jappement de peur. Pauvre hère, sans avenir, lèche le sol et rampe comme le chien que tu es. Que mérites-tu de plus après tout.
Pff. Rêve mon petit, fixe le divin éther d'Homère de tes yeux sans lumière. Admire l'intouchable et pleure.
Ouin. Oh oui, pleure de désespoir, de frustration. Tu peux geindre tant que tu veux, mon regard ne se posera pas sur ton corps tremblant. Je te méprise.
Aïe. Souffre, crie, tors-toi. Brûles-tu, gèles-tu? Peu m'importe après tout, souffre c'est tout ce que je désire.
Glou. Déverse-toi, fond sur la terre brûlante qui t'a enfanté. La poussière retourne à la poussière. Dissous-toi en son sein originel et ne reviens jamais.
Oh. Étonné? La colère mène à la haine, et la haine à la cruauté. La stoïcisme n'est pas pour moi. Je te déteste. Et tu le sens.
Brouillons de sons, ci et là. La spontanéité de tes passions ne fait qu'épanouir cette rage tapie en moi. Tu ne peux plus parler, ta langue je te l'ai arrachée. Alors tente, explore les possibilités infinies de tes cordes vocales. Écoute, tend l'oreille à ce qui t'entoure. Comme le monde est bruyant... As-tu fini? Haha. Ne te moque pas pauvre enfant. Craaatch. Et ce son, le reconnais-tu? C'est ta peau, ta fine chrysalide poreuse qui se déchire sous la concentration. Trop faible, trop imparfait, trop humain.
Flip flap. Le ciel a cessé de se lamenter.
Clap de fin.